Louis-Philippe et toute sa famille, ainsi que Napoléon* III à un moindre degré, ont été honorés par les forestiers (voirFamiles royales et impériales). Les rois défunts n’ont pas eu droit à un tel hommage : mis à part Henri IV, également évoqué sous son surnom de Vert-Galant, aucun n’a donné son nom à une route ou à un carrefour. On cherchera en vain François Ier (seulement évoqué de façon allusive par son emblème, la Salamandre), Louis XIII, Louis XIV (il y avait un ancien canton dénommé le Grand Bourbon, mais ce nom n’a pas été retenu par les baptiseurs de 1835), Louis XV ou Louis XVI, sans parler de Louis XVIII ou Charles X, pourtant quasi contemporains. Sans doute, en ce début des années 1830, était-il mal venu d’évoquer les Bourbons (on n’alla toutefois pas jusqu’à débaptiser les Ventes Bourbon…) alors qu’un membre de la maison d’Orléans occupait le trône ! Mais, comme il était difficile de faire silence sur deux siècles d’histoire royale, surtout à Fontainebleau, ce sont les noms de leurs épouses ou des plus célèbres de leurs maîtresses qui ont été retenus.
Ainsi, on passe de l’Histoire à l’histoire galante. Diane de Poitiers (1499-1566), maîtresse de Henri II, a droit à trois nominations, sous son prénom -Diane-, sous son nom de famille -Poitiers- et sous son titre de duchesse du Valentinois. Gabrielle d’Estrées (1573-1599), maîtresse de Henri IV, partage sa renommée avec celle de Marie de Médicis, qu’il épousa après l’annulation de son premier mariage avec Marguerite de Valois. Défilent ensuite quelques unes des maîtresses de Louis XIV, les plus connues : Louise de La Vallière, Françoise-Athénaïs de Montespan, la marquise de Maintenon (secrètement épousée après la mort de la reine), les trois sœurs Mancini (Marie, Olympe, Hortense) et Mademoiselle de Fontanges. L’épouse légitime n’est pas en reste, et se voit attribuée la route Marie-Thérèse. En comparaison, Louis XV fait pâle figure : il n’a droit qu’à l’évocation de la marquise de Pompadour. Quant à Marie Antoinette, si l’Obélisque lui est dédié, ainsi qu’à ses enfants, (mais les forestiers de 1835 n’y sont pour rien) son nom n’apparaît pas, même si la Route de la Reine a été ouverte sous le règne de son époux. La topographie des routes et carrefours dédiées aux épouses et favorites s’organise comme suit : les maîtresses se partagent tout un secteur assez restreint –on pourrait presque dire qu’elles s’y bousculent- situé au sud du château entre la D 606 (ex RN 6) et le Petit Mont Chauvet, à proximité immédiate du château. Celles d’Henri II et de Henri IV sont à l’est, celles de Louis XIV à l’ouest. Les épouses se sont vues attribuer des routes dans des secteurs nettement plus éloignés, comme pour leur éviter de croiser leurs rivales ….La belle Route Marie-Thérèse (4 km environ) relie les Buttes de Franchard à la Maison forestière du Bas Bréau, sur la D 607 (ex RN 7) ; la Route Médicis (Marie de Médicis épouse d’Henri IV) traverse, le long de l’Aqueduc de la Vanne, la forêt d’est en ouest sur 9 km, à partir de Veneux-les-Sablons.
* Les mots en italique sont des noms de routes ou carrefours.
Ainsi, on passe de l’Histoire à l’histoire galante. Diane de Poitiers (1499-1566), maîtresse de Henri II, a droit à trois nominations, sous son prénom -Diane-, sous son nom de famille -Poitiers- et sous son titre de duchesse du Valentinois. Gabrielle d’Estrées (1573-1599), maîtresse de Henri IV, partage sa renommée avec celle de Marie de Médicis, qu’il épousa après l’annulation de son premier mariage avec Marguerite de Valois. Défilent ensuite quelques unes des maîtresses de Louis XIV, les plus connues : Louise de La Vallière, Françoise-Athénaïs de Montespan, la marquise de Maintenon (secrètement épousée après la mort de la reine), les trois sœurs Mancini (Marie, Olympe, Hortense) et Mademoiselle de Fontanges. L’épouse légitime n’est pas en reste, et se voit attribuée la route Marie-Thérèse. En comparaison, Louis XV fait pâle figure : il n’a droit qu’à l’évocation de la marquise de Pompadour. Quant à Marie Antoinette, si l’Obélisque lui est dédié, ainsi qu’à ses enfants, (mais les forestiers de 1835 n’y sont pour rien) son nom n’apparaît pas, même si la Route de la Reine a été ouverte sous le règne de son époux. La topographie des routes et carrefours dédiées aux épouses et favorites s’organise comme suit : les maîtresses se partagent tout un secteur assez restreint –on pourrait presque dire qu’elles s’y bousculent- situé au sud du château entre la D 606 (ex RN 6) et le Petit Mont Chauvet, à proximité immédiate du château. Celles d’Henri II et de Henri IV sont à l’est, celles de Louis XIV à l’ouest. Les épouses se sont vues attribuer des routes dans des secteurs nettement plus éloignés, comme pour leur éviter de croiser leurs rivales ….La belle Route Marie-Thérèse (4 km environ) relie les Buttes de Franchard à la Maison forestière du Bas Bréau, sur la D 607 (ex RN 7) ; la Route Médicis (Marie de Médicis épouse d’Henri IV) traverse, le long de l’Aqueduc de la Vanne, la forêt d’est en ouest sur 9 km, à partir de Veneux-les-Sablons.
* Les mots en italique sont des noms de routes ou carrefours.