vendredi 15 janvier 2010

Canton

Le canton a été longtemps la division traditionnelle de la forêt de Fontainebleau, notamment depuis 1716, date à laquelle M. de la Faluère*, grand maître de l’Ile-de-France, fit procéder à un arpentage de la forêt, et à une délimitation précise des cantons. Les 189 cantons alors dénombrés furent officiellement désignés par les noms que l’usage leur avait attribués au cours des siècles. En 1750, le grand maître Duvaucel remania les limites de ces cantons, dont le nombre s’établit alors à 176, traça des chemins, de telle sorte que chaque canton était circonscrit par un chemin et dressa un plan de ces cantons. Au fil de l’extension de la forêt, on dénombrait à la fin du XIXe siècle 182 cantons. Les noms de ces cantons ont été très souvent formés à partir de termes décrivant le relief (Monts, Gorges, Vallées, Plaine, Platières, Rocher) ou faisant référence au statut particulier de certains secteurs de la forêt (Bois, Ventes…). En 1835, lorsqu’il a fallu donner des noms aux routes et carrefours de la forêt, les forestiers officialisèrent les noms traditionnels des cantons et les démultiplièrent même dans la mesure où, très souvent, le carrefour situé au centre du canton et la route la plus importante le traversant se sont vus attribuer le nom du canton. Dans cet ouvrage, lorsqu’un canton est encore appelé par son nom traditionnel, nous l’avons qualifié de « canton historique » ; il arrive qu’une route ou un carrefour porte le nom d’un canton qui n’existe plus en tant que tel : nous parlerons alors « d’ancien canton » ; enfin certains cantons ont disparu et aucune route, aucun carrefour ne porte leur nom : on peut dire qu’ils sont tombés dans l’oubli.

* Les mots en italique sont des noms de routes ou carrefours.