samedi 16 janvier 2010

Cadres éminents des Eaux et Forêts


A partir de 1801 est mise en place une nouvelle administration de la forêt, les Eaux et Forêts. Les responsables de la forêt de Fontainebleau au XIXe siècle, successeurs des grands maîtres et maîtres particuliers (voir "Grands forestiers de l’Ancien Régime")trouvent une place toute naturelle dans la dénomination des routes et carrefours. Plusieurs d’entre eux sont ainsi passés à la postérité : de Franqueville*, l’Inspecteur Granger, le Conservateur Sthème, président d'une commission, nommée en mars 1852 par le ministre des Finances pour établir un plan d'aménagement et d'exploitation de la forêt, Leclerc Son du Marais, en poste de 1849 à 1861, Mory de Neuflieux (1861-1871), Sainte-Fare(1875-1886), Froideau (1886-1890), Croizette-Desnoyers (1890-1897), Reuss (1897-1912 et 1914-1919 par intérim), Fossier (1912-1914 puis 1919-1924) ou Sinturel (1924-1933).

Mais une lignée de forestiers est particulièrement honorée, celle de Pierre-Jean-Victor Marrier de Bois d’Hyver. Pendant un siècle, des membres de la famille Marrier de Bois d’Hyver ont occupé des postes importants dans l’administration forestière : lieutenants de la maîtrise particulière sous l’Ancien Régime, puis inspecteurs – ou conservateurs. Sont passés à la postérité sur les panneaux de la forêt de Fontainebleau : Pierre-Jean-VictorMarrier de Bois d’Hyver (1752-1823), qui occupe cette charge jusqu’en 1815 ; son gendre Jean-Charles-Nicolas de Larminat, jusqu’en 1830 ; enfin, à partir de cette date, et jusqu’en 1848, son fils Achille Marrier de Bois d’Hyver (1794-1874), qui était en fonction lors de la grande opération de dénomination des routes et carrefours, en 1835 et dont la femme a donné son nom à la Fontaine Désirée (découverte en 1837). Au total, cinq routes, cinq carrefours et un pont -le Pont Victor- ont perpétué le souvenir de ces trois grands forestiers. En outre, tout un secteur délimité par les Hauteurs de la Solle à l’ouest, par le Grand Mont Chauvet au sud et par la Route de Luxembourg au nord, partiellement occupé aujourd’hui par l’hippodrome de la Solle a été dédié à des membres des familles Marrier et de Larminat: Amélie Jurien et surtout les deux filles de Jean-Charles-Nicolas de Larminat, AnaïsFélicie qui eurent droit de surcroît à une Route des Deux Sœurs ; l’une d’elle s’étant mariée, en 1829, des routes célébrèrent les étapes amoureuses de ce mariage : le (premier ?) Regard, l’Amitié, les Accords et l’Union !

* Les mots en italique sont des noms de routes ou carrefours.