jeudi 7 janvier 2010

Oiseaux


Près d’une cinquantaine d’oiseaux sont évoqués. Il ne s’agit que d’une sélection parmi la « faune volante » de la région, qui compte encore aujourd’hui près de trois cents espèces (Jean-Philippe Siblet, "Les oiseaux du massif de Fontainebleau et des environs", Editions Chabaud-Lechevalier, 1988, Paris) On trouve bien entendu les noms des espèces assez communes: alouette*, chardonneret, choucas, corbeau, corneille, chouette, chat huant et pic épeiche, fauvette, geai, grive, hirondelle, martinet, mésange, passereau, perdreau, pie, pigeon et ramier, pinson, pic vert, roitelet, rossignol, tarin, tourterelle. D’autres appellations, plus inattendues, se réfèrent à des oiseaux rares dans la forêt de Fontainebleau. C’est le cas par exemple de la buse, de la caille, de la canepetière ou du perdreau, plus fréquents dans les champs que dans les bois ou de l’aigrette, du héron, du râle ou du courlis, vivant plutôt dans les zones marécageuses. Il en va de même de l’ortolan, qui préfère le sud-ouest à nos latitudes. La palme de la rareté revient évidemment au merle blanc, qui est en fait un merle noir…albinos. D’autres noms ne manquent pas d’un certain charme désuet, comme becfigue, ancienne appellation d’un genre regroupant la bergeronnette et la fauvette, ou hochequeue, pour désigner la bergeronnette qui, lorsqu’elle marche, ne cesse de remuer sa queue relevée. Une place particulière revient aux oiseaux de proie,autour, épervier, émouchet, faucon, crécerelle, gerfaut, hobereau, milan, tiercelet – sans oublier le nid de l’aigle dont il est permis de douter qu’il ait jamais existé… Outre ces appellations spécifiques, on trouve également des termes plus génériques : la poule, le coq, l’œuf, la couvée. Les carrefours et routes auxquels ces noms sont attachés, situés à proximité de la Faisanderie, suggèrent qu’ils se réfèrent au faisan (poule faisane, coq faisan…).

Ces noms d’oiseaux ont été attribués à des routes et carrefours situés un peu partout dans la forêt, sauf dans le nord et le nord-est où ils sont quasi absents, à de rares exceptions près, dont celle de l’improbable merle blanc à proximité de Chailly-en-Bière. Quelques « rassemblements » méritent d’être signalés : au sud de la Butte Montceau ; entre la Faisanderie et Franchard ; enfin, au sud de la forêt, entre les Grands Feuillards et le Haut Mont

* Les mots en italique sont des noms de routes ou carrefours.