jeudi 7 janvier 2010

Savants forestiers


Parmi les savants qu’on pourrait appeler les « naturalistes » (voir ce mot), les agronomes et spécialistes de la sylviculture ont été particulièrement honorés. Olivier de Serres* (1539-1619) est un des plus connus. Considéré comme le père de l’agronomie, il avait en outre un lien particulier avec Fontainebleau, puisqu’il conseilla le jardinier d’Henri IV - Claude Mollet (1563-1650)- pour la création des jardins du château. Viennent ensuite, par ordre chronologique : Duhamel du Monceau (1700-1782), agronome ; Pecquet, auteur des « Lois forestières de France », publié à Paris en 1752 ; Jean Henriquez (1728-1800), auteur d'ouvrages de jurisprudence sur les Eaux et Forêts ; André Thouin (1747-1824), botaniste et agronome ; les Varenne de Fenille, une lignée d'hommes de science, agronomes et sylviculteurs durant trois générations, du grand-père (1710-1780) au père (1750-1794) et au fils (1780-1848) ; Bonaventure Chailland (altéré en Chaillaut), auteur du « Dictionnaire raisonné des Eaux et Forêts » (1769) ; Jacques-Joseph «Baudrillart (1774-1832), auteur d'ouvrages, notamment juridiques, sur les Eaux et Forêts, la chasse, la pêche; Etienne-François Dralet (1760-1844), agronome et forestier, auteur d'une œuvre importante, à la fois comme économiste rural et comme écrivain scientifique et forestier ; Lemonnier enfin, qui introduisit la culture du pin en 1786. Une mention spéciale doit être faite pour Bernard Lorentz (1775-1865), le fondateur de l'école forestière de Nancy, ainsi que pour Philibert Guinier (1876-1962), directeur de cette même institution chargée de la formation des ingénieurs et techniciens forestiers. Enfin, la visite en 1900 de la forêt de Fontainebleau par les membres du Congrès international de sylviculture est immortalisée par le carrefour du Congrès Forestier, au Bas Bréau. Les regroupements les plus notables de ces noms se situent entre le Mont Aigu et le Puits du Cormier, ainsi que dans la Plaine du Fort des Moulins (et cantons adjacents), deux secteurs où l’on trouve aussi des « naturalistes ».

* Les mots en italique sont des noms de routes ou carrefours.